Loanwords in Cilubà

  • Ngo Semzara Kabuta Vakgroep Afrikaanse Talen en Culturen, University of Ghent, Belgium
Mots-clés : classe, dictionnaire, emprunt, genre, lexicographie, lexicologie, morphologie, phonologie, préfixe

Résumé

Laprésente étude examine les mots d'emprunt en cilubà du double point de vue phonologique et morphologique. On reconnaît deux grandes catégories d'emprunts: d'une part ceux qui sont entièrement intégrés et, d'autre part, ceux qui, plus récents, retiennent un grand nombre de leurs traits phonologiques originels. Sur le plan phonologique, l'emprunt (1) introduit des phonèmes nouveaux tels que [R] et [g], (2) augmente la proportion des tons bas, et (3) introduit de nouvelles combinaisons de phonèmes (par exemple, dans la syllabe de type C<sub>1</sub>C<sub>2</sub>V, où les consonnes C<sub>1</sub> et C<sub>2</sub> doivent être respectivement une nasale et une semi-voyelle, les emprunts permettent la présence de consonnes quelconques). Sur le plan morphologique, on observe non seulement l'apparition de formes dont le pluriel n'est plus prévisible, mais aussi de formes qui peuvent former leur pluriel dans différentes classes. Ce phénomène a des implications importantes sur le plan lexicographique. En effet, il ne suffira plus désormais de mentionner dans un dictionnaire lubà la seule forme du singulier et de laisser au lecteur le soin d'en deviner la forme du pluriel. On est ainsi amené à développer pour les substantifs la notion de "genre". Celui-ci est défini comme une paire de classes dont les pôles gauche et droit, qui représentent généralement le singulier et le pluriel, sont choisis en fonction de leurs accords syntaxiques pour les différents affixes de classe (préfixes nominal, pronominal, verbal et objet; enclitiques), le possessif et les démonstratifs, et non plus seulement en fonction de la forme du préfixe nominal. Ainsi le genre d'un substantif s'avère être une donnée fondamentale dans la macrostructure d'un lemme substantival. Enfin, l'étude des procédés appliqués intuitivement par les locuteurs pour l'intégration de mots étrangers sera une source d'inspiration utile pour la création de néologismes. 
Publié-e
2012-09-07
Comment citer
Kabuta, N. S. (2012). Loanwords in Cilubà. Lexikos, 8(1). https://doi.org/10.5788/8-1-944
Rubrique
Navorsingsartikels / Research Articles